Le temps des petits bonheurs

La fournée du vendredi

Trois heures

Le silence de la nuit.

Les farines, le levain, le sel, tout est déjà pesé et  préparé depuis la veille au soir. L’eau n’attend plus que d’être versée pour que la magie opère. Pétrie, la pâte prend vie. Dès lors, la fournée est initiée.

Le crépitement du feu se fait entendre, chuchotement apaisant et senteur archaïque. 

Après un premier repos de la pâte, s’enchaîne  la découpe, la pesée, la juste mise en forme. Chaque pain est déposé sur couche en lin ou panier d’osier pour une deuxième attente, développant sa pousse en vue de l’enfournement. 

Peu de secrets dans la recette, une extrême sobriété et des gestes qui encore et encore  se répètent. Pourtant, fournée après fournée, l’expérience se renouvelle, guidée par une conduite pleinement attentive et sensible de la pâte, vivante, même sensuelle sous la main.

L’occasion est offerte d’engager tout son être dans cette pratique. 

Et lorsque l’on entend le fameux  « c’est parti  » du boulanger,  on a compris, le temps est venu d’enfourner. Commence alors  la danse des longues  pelles, moment saisissant pour la pâte comme pour celui qui la livre à la chaleur mordante du four. Dans ce ventre cuisant, déposés côte à côte, les pains terminent de s’accomplir et  trouvent chacun leur forme et caractère. C’est d’être tous ensemble, partageant leur humidité, qui les rend si beaux, si colorés. 

Enfin, le défournement. C’est toujours avec  un certain ravissement que nous accueillons, tour à tour, les pains à la sortie du four, les glissant des pelles vers de grands paniers. 

Baguettes ou miches de campagne, pains au sésame ou  au pavot,  à l’épeautre, aux blés anciens, pains multicéréales, à la farine complète, aux figues, aux noix et raisins ou encore aux noisettes et abricots, une belle récolte en attente d’être partagée, emportée.

Seize heures

L’accueil.

A l’heure du thé, chaque vendredi, petits et grands, amateurs de pain, voisins, amis, visiteurs, randonneurs, s’installent autour du four ou sur la terrasse

Le samovar frémit le temps d’une pause partagée, l’occasion de rencontres ou d’un repos après une longue semaine, le week-end s’annonce avec son petit goût de liberté.

Le jardin devient alors celui de chacun où « comme à la maison » les uns se rassemblent sous le parasol, une tasse de thé à la main, d’autres s’assoupissent dans un transat. Les enfants jouent.

Un air de vacances souffle alors en l’Adde.

La vue sur la Valsainte, les vents et les ciels si changeants, la valse des oiseaux… tous se mêlent alors à l’odeur du pain juste sorti du four, aux tartes à la crème et autres gourmandises.

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Le gîte de l'Adde

Une maison où l’on se sent accueilli, chaleureuse, où l’on se pose et se repose. Une maison où de petits coffres et armoires s’ouvrent sur des livres, des jeux ou des jouets d’enfant, « camp de base » aussi pour balades, découvertes et aventures, à pied, à vélo, en raquettes ou à ski.

Dans le jardin, la petite cabane rouge, le bac à sable et la balançoire n’attendent plus que la créativité et les jeux des enfants pour prendre vie. Les transats, sous le tilleul et ses feuillages bercés au gré des vents, le chant du ruisseau berce les siestes… se sentir juste là, baigné dans une tranquillité ressourçante.

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